1/ Diminuer l’impact environnemental
Matériaux recyclables ou pas, renouvelables ou pas, méthodes de construction sobres en eau ou pas, peu énergivores ou pas… Construire peut coûter cher à la planète. Avec l’éco-construction, il s’agit de garder à l’esprit cette nécessité de diminuer l’impact environnemental du bâti en choisissant des méthodes et des matériaux respectueux.
Au-delà du chantier, l’éco-construction s’évertue à amenuiser cet impact sur l’environnement à tous les stades de la vie du bâtiment jusqu’à son recyclage (ou sa dégradation) en fin de vie.
2/ Concilier performance et confort
Cette démarche constructive repose sur la nécessité de trouver le juste équilibre entre solidité, durabilité, sobriété énergétique (lors de la construction et à l’usage), respect de l’environnement et de la santé humaine, et bien-être au quotidien. Ainsi, les manières de construire, mais aussi les matériaux, leurs performances et leur mise en œuvre sont rigoureusement sélectionnés afin de livrer un ouvrage que l’on pourrait qualifier « d’intelligent ».
Le bioclimatisme est à la base de tout projet.
3/ Eco-construction : sobriété avant tout
La sobriété énergétique est l’enjeu majeur que doit relever l’éco-construction. Un enjeu qui se concrétise aussi bien en amont (avec la fabrication des matériaux, mais aussi avec des chantiers nécessitant peu d’énergie que ce soit pour le transport ou la construction) qu’en aval avec des logements sobres en énergie et en eau (donc avec une bonne isolation), et alimentés autant que possible avec des énergies renouvelables (chauffage au bois, solaire thermique, solaire photovoltaïque…) .
Chantier d’une maison à ossature bois – n°47 – Arch. Marie-Colette Roux
4/ Des matériaux sains à faible impact carbone
Les matériaux utilisés pour une construction écologique doivent évidemment respecter l’environnement en présentant un faible poids carbone (but recherché dans la RE220). La priorité est donc donnée aux matériaux bio-sourcés ou géo-sourcés ne réclamant que peu de transformation, faisant appel à des matières premières renouvelables et exigeant peu de transport.
Ces matériaux doivent aussi montrer patte blanche pour la santé humaine en utilisant des ingrédients irréprochables. Car, polluants naturels ou synthétiques, nombreux sont les matériaux de construction dont la composition n’est pas fameuse…
5/ Respecter le paysage et protéger la nature
Si l’éco-construction respecte l’environnement au sens large de l’expression, elle respecte aussi la nature dans le sens restreint. Ainsi la phase de conception de ces bâtiments, qu’il s’agisse de logements collectifs ou de maisons individuelles, est essentielle : elle vise à comprendre l’environnement direct afin de s’y intégrer sans « blesser le paysage ».
Il s’agit également de trouver l’implantation, l’orientation et la forme les mieux adaptées au terrain afin de profiter au maximum de la nature et de ses apports gratuits en énergie ou en fraîcheur.
6/ Une douce sensation de confort
Avoir bien chaud en hiver et être agréablement au frais en été… un paradoxe insoluble ? Pas pour l’éco-construction qui utilise le principe de l’inertie. Ce phénomène repose sur la capacité de certains matériaux à emmagasiner de la chaleur puis à la restituer ultérieurement par rayonnement. Le décalage avec lequel cette chaleur est restituée s’appelle le déphasage.
Ce décalage peut dépasser 12 heures avec des matériaux adéquats, qui captent les calories avant même qu’elles ne chauffent une pièce. Résultat : en hiver, la chaleur est doucement diffusée durant la nuit pour une ambiance toujours douce ; en été : la pièce reste fraîche le jour et une bonne ventilation nocturne permettra aux murs de restituer ces calories stockées. Le recours à des protections solaires est également recommandé.
7/ Des habitats qui respirent
Autre particularité de l’éco-construction : elle veille à ce que la construction ne soit pas un caisson étanche et à ce que les murs restent ouverts au passage de l’humidité (qui s’accumule à l’intérieur sous l’effet de l’activité humaine). A l’inverse de la construction conventionnelle, l’éco-construction renoue avec les traditions séculaires, laissant transiter les flux à travers les matériaux. Bien sélectionnés, ces matériaux ne souffrent nullement de ce passage.
Et surtout, l’humidité ne stagne pas dans le bâti… ce qui aurait pour conséquence un développement de condensations et moisissures, néfastes à la santé bien sûr mais aussi très dommageables au bâti. Pour autant, ceci ne dispense pas d’une bonne étanchéité à l’air (pas de déperditions) et d’une ventilation réfléchie !