Le soleil diffuse une énergie gratuite, renouvelable et propre. Pas besoin d’habiter le sud pour chauffer de l’eau ! Chauffe-eau solaire voire même, chauffage solaire sont possibles partout en France, avec de meilleurs rendements que l’énergie photovoltaïque. Comme ces derniers, les panneaux solaires thermiques peuvent être posés en toiture ou au sol, avec moins de contrainte sur les masques.
Le chauffe-eau solaire
Le chauffe-eau solaire est intéressant partout en France. Il est performant, rapide à amortir et simple à installer. Il peut être connecté au lave-linge et au lave-vaisselle, pour encore plus d’économies.
Comment ça marche ?
Comme un tuyau d’arrosage laissé au soleil : l’eau devient brûlante !
Un capteur exposé au rayonnement solaire chauffe l’eau additionnée d’anti-gel d’un circuit primaire. Ce circuit cède ses calories à l’eau sanitaire contenue dans un ballon de stockage. Ce système est toujours équipé d’un dispositif d’appoint qui prend le relais en cas de besoin (en cas d’ensoleillement insuffisant). Cet appoint peut être une résistance électrique placée dans le ballon solaire, une chaudière (gaz, fioul, bois) ou un ballon électrique complémentaire. Certains ballons sont ainsi tri-énergie, par exemple : l’hiver l’énergie est solaire /bois et l’été solaire/électricité, tout est automatique.
Où mettre le capteur solaire thermique ?
L’idéal est qu’il soit orienté plein sud (avec une pente d’environ 45°), dégagé de tout ombrage, mais les orientations sud-est à sud-ouest conviennent aussi avec une pente de 30 à 60°. Pour une famille de 4 personnes et un chauffe-eau de 200 litres, 4 à 5 m² de capteurs peuvent suffire.
Les capteurs solaires thermiques peuvent être posés en toiture, au sol, en auvent, sur une dépendance… Idéalement, le ballon est proche des capteurs, dans un volume chauffé et les canalisations sont calorifugées.
Différentes solutions techniques
Les plus répandues sont à circulation forcée (circulateur). Il existe aussi des chauffe-eau solaires à thermosiphon (le ballon est placé plus haut que les capteurs pour permettre une circulation naturelle du fluide caloporteur). Enfin, les chauffe-eau monoblocs (ballon et capteur forment un ensemble solidaire) se placent à l’extérieur. Les capteurs d’un chauffe-eau solaire peuvent être plans (les plus répandus) ou tubulaires sous vide. Ces derniers offrent en général de meilleurs rendements.
Quel rendement ?
Le chauffe-eau pourra fonctionner plus de 20 ans. Selon votre région, vous atteindrez une couverture solaire annuelle de 50 à 70 % de votre eau chaude sanitaire. Comptez environ 6 000 € pour une installation de 4 m² et un ballon de 300 litres. L’amortissement est de l’ordre de 7 ans.
Les formalités pour poser un chauffe-eau solaire
Pour une maison existante, une simple déclaration de travaux suffit. En cas de site classé à proximité, le projet sera soumis à l’avis des Architectes des Bâtiments de France. Pour un projet neuf, les capteurs seront intégrés dans la demande de permis de construire. Consultez votre installateur Qualisol (RGE) qui vous conseillera sur l’installation la plus adaptée à vos besoins.
Système solaire combiné
Comment ça marche ?
Selon le même principe de fonctionnement que pour l’eau chaude sanitaire, l’énergie solaire peut aussi couvrir une partie des besoins de chauffage d’un bâtiment. Le « Système Solaire Combiné » (SSC) permet de couvrir de 30 % à 40 % des besoins annuels selon la région et la taille de l’installation. Il convient aussi bien aux régions froides et bien ensoleillées qu’à celles où l’on doit chauffer longtemps. Le chauffage solaire offre également d’intéressantes perspectives d’économies en intersaison, quelle que soit la localisation géographique .
Chauffe-eau solaire / chauffage solaire : des besoins différents
L’installation doit s’adapter à la variabilité des besoins : l’eau chaude (ECS) est utilisée toute l’année, mais ponctuellement au cours de la journée, contrairement au chauffage dont les besoins sont plus constants durant la saison de chauffe et nuls en été. L’eau chaude d’un chauffage solaire est généralement à basse température contre 45 à 60 °C pour l’ECS. Et c’est lorsqu’il y a le moins de soleil que l’on en a le plus besoin !
Comment stocker la chaleur des panneaux solaires thermiques ?
L’énergie thermique est stockée de deux manières : soit dans un ballon tampon de 500 à 2 000 litres selon le principe d’hydro-accumulation, soit directement dans la masse d’un plancher en béton dans lequel va circuler l’eau glycolée (technique du plancher solaire direct, PSD®).
Quel mode de diffusion ?
Dans le principe du PSD®, la dalle béton stocke et diffuse lentement la chaleur grâce à l’inertie du béton. Donc, même en l’absence de soleil, le rayonnement continue.
Compte tenu de la lourdeur du chantier, le PSD® est adapté aux constructions neuves ou aux réfections lourdes.
Dans les autres cas, la diffusion se fait à partir d’un ballon de stockage par un plancher chauffant basse température, par des murs chauffants ou des radiateurs de préférence dimensionnés pour la basse température.
Dimensionner l’installation solaire
Selon les besoins et l’ensoleillement local, la surface de panneaux solaires thermiques oscille entre 7 et 20 m². En France, 1 m² de capteur permet de chauffer 6 à 10 mètres carrés de logement. Pour favoriser le chauffage solaire, les capteurs sont idéalement orientés plein sud et inclinés à 45°, mais les orientations sud-est à sud-ouest à une pente de 30 à 60° conviennent aussi sans qu’il n’y ait de baisse significative de production.
Un appoint, pour quoi faire ?
L’appoint peut être raccordé au système (chaudières classiques bois, gaz, oul, électricité…) ou être indépendant (poêle, insert...). Coupler le solaire au bois permet d’être 100 % énergies renouvelables, mais toutes les énergies peuvent être utilisées en appoint, l’important, étant que la régulation du système donne priorité au solaire, chaque fois que cette énergie est disponible.
Le coût d’une installation solaire
Pour le chauffage solaire dans les régions du sud, d’une maison de 110 m², 13 m² de capteurs représentent 50 % d’économie en chauffage et coûtent de 15 000 à 20 000 €, hors appoint et hors subventions.
En France métropolitaine, 1 m² de capteurs permet d’économiser en moyenne 800 kWh par an. Le retour sur investissement dépend du coût de l’énergie d’appoint, du rendement de l’installation et du montant de l’investissement. Les capteurs ont une longévité de plus de 30 ans. Les formalités administratives sont identiques à celles du chauffe-eau solaire. Consultez votre installateur Qualisol (RGE) qui vous conseillera sur l’installation la plus adaptée à vos besoins.