La mission a évalué à 96 milliards par an, à horizon 2030, les besoins du marché en matière de travaux de rénovation, d’adaptation au vieillissement et au changement climatique et d’amélioration de l’habitat privé. Sur ce total, les besoins en rénovation énergétique représentent un total de 31 milliards d’euros. Au moins 10 millions de logements classés E, F ou G doivent être rénovés d’ici 2034, auxquels s’ajoutent 2,3 millions d’adaptations au vieillissement, sans compter l’indispensable lutte contre le logement indigne et l’entretien du bâti existant, ou encore l’adaptation des logements au changement climatique et le confort d’été.
La mission a identifié deux publics insuffisamment couverts par le financement bancaire : d’abord les copropriétés et les propriétaires modestes ou âgés qui pour une grande part ne répondent pas aux critères d’éligibilité des banques. Plutôt que de créer une nouvelle banque publique, la mission préconise un outil mutualisé entre banques privées volontaires : la banque de la rénovation.
Ce dispositif ciblerait prioritairement le marché des copropriétés, notamment par la distribution massive du nouveau prêt collectif à adhésion simplifiée (loi du 9 avril 2024), une offre de préfinancement systématique des aides publiques et un dispositif partenarial qui permettrait entre autres de garantir la performance des travaux. A noter que le programme FiRéno+, co-financé par l’Union Européenne, a livré 12 solutions « clés en main » pour le financement de la rénovation énergétique des bâtiments en France pour le secteur résidentiel, comme pour le secteur tertiaire privé.





