La France est en retard sur ses objectifs de rénovations performantes : 66 000 « rénovations d’ampleur » ont été réalisées avec MaPrimeRénov’ en 2022, alors qu’il faudrait passer de 200 000 en 2024 à plus de 700 000 par an d’ici 2030, selon le secrétariat général à la planification écologique (SGPE). Faut-il passer par de nouvelles normes, de nouvelles réglementations ? Sans doute ! Dix acteurs majeurs (Amorce, Cler, Dervyn Conseil, Dorémi, Effinergie, le Groupement du Mur Manteau, Knauf Insulation, l’association négaWatt, l’institut négaWatt, et Rénovons) ont étudié et présentent leurs propositions de nouvelles normes de rénovation performante pour atteindre les objectifs européens.
Ces propositions se fondent d’abord sur le constat que, pour garantir l’atteinte de l’objectif fixé par la directive sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB), révisée en avril 2024, environ 30 millions de résidences principales devront être rénovées en France au cours des 25 prochaines années pour atteindre la classe A du DPE, avec une production locale de leurs besoins énergétiques résiduels si techniquement possible. Il faudrait ainsi rénover de manière performante environ 1,2 million de logements par an en moyenne.
- MEPS n°1 : Systématiser la rénovation performante lors de la mutation des maisons individuelles.
- MEPS n°2 : Faire respecter l’obligation d’isolation associée au ravalement de façade ou à la réfection des toitures, en y incluant la rénovation performante des copropriétés.
- MEPS n°3 : Introduire une obligation progressive de rénovation performante pour les logements sociaux.
- MEPS n°4 : Systématiser la rénovation performante lors de la mutation des bâtiments collectifs.
Pour être acceptées par les ménages et atteindre les objectifs visés, ces nouvelles MEPS devront être accompagnées de mesures visant à :
- Garantir la stabilité des politiques publiques en la matière ;
- Rassurer les ménages appelés à réaliser des travaux.