Lors d’un débat organisé par Agir pour le Climat qui s’est tenue le 28 mars au Palais Bourbon, Olivier Sidler fondateur du bureau d’études Enertech a rappelé que la Directive Européenne du Bâtiment a fixé dans son article 1 un objectif à 2050 de zéro émission pour l’ensemble du bâtiment. Ceci sous-entend à l’échelle de notre climat que l’ensemble des bâtiments de France atteigne non seulement une consommation en énergie primaire de 60 KWh/m2.an, mais également que de l’énergie soit produite in situ ou à côté (équivalent BEPOS), un objectif très ambitieux. Il rappelle que l’installation de PAC sans rénovation associée a certes des effets bénéfiques sur les émissions de CO2 mais 8 fois moins : en moyenne une maison non rénovée équipée d’une PAC va diviser par 8 ses émissions de GES, alors qu’une rénovation performante +PAC va diviser ces émissions par 52… Même constat pour les consommations : le facteur passe de 1,7 à 11, quant à l’incidence sur la pointe de puissance appelée en 2030 selon le scénario est de 4 à 5 fois moins, sachant que les kWh consommés par les pointes sont « sales », (centrale thermique au gaz). Enfin, une rénovation performante réduit la facture de 85 % versus 25 % pour une PAC sans rénovation, ce qui influe donc directement sur le pouvoir d’achat des ménages, et agit durablement sur la précarité énergétique, sans parler de qualité sanitaire des logements, de confort (été et hiver), de création d’emplois et de valeur patrimoniale du bien. Il rappelle également que la PAC ne sera que 60 % de la réponse et qu’il faudra miser également sur la biomasse, le biogaz, les réseaux de chaleur urbain alimenté par la combustion de déchets. A noter que jusqu’au 31 décembre 2024, les propriétaires pourront à nouveau bénéficier de MaPrimeRénov’ pour des travaux mono-gestes…
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