Depuis sa chute au début des années 2010, le solaire thermique reprend des couleurs !
25 ans après le lancement du plan solaire par l’Ademe, cette énergie renouvelable culmine à… 1 % de la consommation primaire des énergies renouvelables pour les usages de chaleur. Les États généraux d’Enerplan révèlent une poursuite de cette activité avec des solutions tant pour le particulier que pour les collectivités ou les industriels sachant que la moitié des consommations d’énergie sont des besoins de chaleur. La stratégie pour l’énergie et le climat travaillée depuis fin 2023 fixe, sur la base de 1,3 TWh en 2021–22, un objectif de chaleur solaire thermique de 6 TWh en 2030 et de 10 TWh en 2035. Soit une multiplication par un facteur de pratiquement 8 de la chaleur. Concrètement, cela signifie à terme un triplement du solaire thermique en maison individuelle (1,5 TWh en 2035 contre 0,6 actuellement), un facteur 4 en toitures collectives (soit 4 millions de m² et 2 TWh à terme) et l’extension d’une activité encore modeste : les grandes installations de solaire thermique, dites GIST. En 2035, ce pourrait être plus de ma moitié de la production de chaleur (5,5 TWh).
Parmi les freins, la mise en place du zéro artificialisation nette (ZAN) défavorable au grand thermique, comptabilisé comme occupation foncière là où une installation photovoltaïque extensive serait censée ne consommer aucun foncier… Un « bug législatif » qui date de 2021.
Reste également à combler le déficit de main d’œuvre pour répondre aux demandes. Enerplan a lancé son Plan national pour la chaleur solaire pour présenter aux pouvoirs publics les mesures qui faciliteraient le développement politiquement attendu.