« A volume égal, un bois humide fournit environ deux fois moins d’énergie qu’un bois sec ! »
Le bois bûche est le plus utilisé des combustibles bois : fendu ou non, coupé en 1 m, en 50 cm ou en 33 cm, livré ou coupé dans vos bois, stocké en stère (volume d’1 m³ en longueur d’1 m), en cordes (3 à 4 stères selon les régions), en palettes ou en mètres cubes (la mesure désormais officielle), c’est la solution la plus économique.
Le stère et ses volumes…
Un stère de bûches de 1 m de long occupe un volume de 1 m³
Les mêmes bûches, coupées en 50 cm : 0,8 m³
Les mêmes bûches, coupées en 33 cm : 0,7 m³
Plus le bois est coupé, plus il y a de manutention à charge du vendeur et plus son prix augmente pour le consommateur.
Les prix sont très variables d’une région à l’autre. Le prix d’un stère de bois de chauffage en 50 cm oscille le plus souvent entre 57 € et 93 €, mais de fortes disparités existent entre les régions (le bois est cher en Bretagne, beaucoup moins en Bourgogne).
Le point clé de l’humidité
Idéalement, le bois n’excède pas 25 % d’humidité. Cela correspond à environ 3 ans de séchage dans un endroit ventilé, mais couvert, ou 1 an s’il est fendu. Un bois trop humide fournit moins d’énergie et risque d’encrasser votre appareil. Si votre fournisseur ne présente pas de marque de qualité, assurez-vous au moins que le bois ne présente ni champignons ni moisissures, que ses extrémités présentent des craquelures qui irradient à partir du centre, qu’il est léger. Un bois sec sera plus sombre aux extrémités et son écorce sera facile à détacher. Cognez deux bûches l’une contre l’autre. Un bois humide donne un son sourd tandis qu’un bois sec résonne. Brûlé, il n’y a pas de gouttes qui apparaissent sur la coupe. On considère en général qu’un bois feuillu sèche d’1 cm par an, tandis qu’un résineux sèche de 2 cm. Autant que possible, stockez-le dans un endroit ventilé.
De quel bois je me chauffe ?
Le pouvoir calorifique inférieur ou PCI varie assez peu d’une espèce à l’autre, à taux d’humidité identique. A 20 % le PCI est de 3824 kWh/tonne pour du chêne, 4040 pour du châtaigner et de l’épicéa (écarts maximum pour les bois courants en France : 3776 - 4120). S’il est couramment admis que le chêne est plus énergétique que l’épicéa, ce n’est pas lié au à son PCI, mais au fait qu’il est beaucoup plus dense, car sa croissance est plus lente : un stère de chêne à 20 % d’humidité pèse 530 kg et produit 2070 kWh alors qu’un stère de résineux à 20 % d’humidité pèse 380 kg et produit 1480 kWh.
Les feuillus durs sont ainsi les plus appréciés pour le chauffage domestique (à l’exception du châtaignier qui éclate en brûlant). Les feuillus tendres et les résineux sont appréciés pour leur montée rapide en température. Ils conviennent bien pour allumer un feu dans un poêle ou une cheminée froide, même s’ils émettent plus de goudrons.
Pour toutes les espèces, le PCI varie très fortement et linéairement en fonction du taux d’humidité, une partie de la chaleur fournie par la combustion servant à vaporiser l’eau contenue dans le bois.
Le label NF bois de chauffage
Ce standard national prend en compte
- la catégorie d’essence de bois
- le taux d’humidité :
- la longueur des bûches
- la quantité livrée en stères.
Différentes démarches qualité régionales voient le jour comme la marque collective nationale « France Bois Bûche : des entreprises françaises qui s’engagent® » qui fédère les démarches des interprofessions régionales de la filière forêt-bois.